L’atterrissage se fait en douceur. Je suis quasiment endormi lorsque l’hôtesse de l’air, les joues en feu, me fixe et racle sa gorge. « Monsieur Grayson. » Elle tente de me réveiller. J’entends mon nom et je sais déjà qu’elle m’a reconnu. Esquissant un sourire d’excuse je me redresse dans le fauteuil toujours ensommeillé. « Où sommes-nous ? » Je demande perturbé et regardant tout autour de moi. De nombreuses places sont d’ores et déjà libres et je me demande depuis combien de temps elle tente de me réveiller. En a-t-elle profité pour prendre des photos de moi ? Je me sens devenir paranoïaque quand je décide de me lever d’un bond. Cela fait sursauter de surprise la jeune femme se tenant devant moi et je lui souffle un « pardon ». M’en allant pour descendre l’escalier, je me rends compte qu’il fait plus chaud à Paris qu’à New-York. Il faut dire qu’un vent véritablement froid et qu’une vague de froid tout simplement à envahie les États-Unis, alors qu’ici il fait meilleur. Détachant mon manteau bien épais, j’ajuste ma capuche sur ma tête et je mets mes ray-ban sur mon nez pour passer incognito. Bien évidemment comme je m’y attendais des paparazzis m’attendent, mais je prends mes bagages sans faire véritablement attention à leur présence. Heureusement je n’ai pas à attendre longtemps puisqu’une voiture m’attend à l’aéroport et je m’en vais direction le Bristol, l’hôtel où je séjourne. Je n’ai pas encore eu de message de la part du site Switch ma vie qui m’a assuré qu’il trouverait une personne avec qui échangé de vie avant mon retour à New-York. Donc pour le moment je peux vivre où bon me semble et l’hôtel est sans doute le meilleur endroit puisque je n’ai pas prévenu ma petite amie de mon arrivée. Lorsque j’émerge enfin au Bristol je prends une douche bien chaude afin d’être propre pour aller la voir. Me rasant, je me fais tout beau pour ses beaux yeux. Enfilant une chemise d’un blanc immaculée et un jean noir, je mets des chaussures de ville avant d’aller grâce à un taxi à un fleuriste afin de lui offrir un bouquet de roses blanches. Arrivant à sa maison d’édition, je demande à la standardiste de me montrer son bureau et je remarque le rosé de ses joues. M’aurait-elle reconnu elle aussi ? Louàne serait une de ses amies et lui aurait parlé de moi ? Dans le doute je me contente de lui sourire lorsque je toc à la porte du bureau de ma chère et douce petite amie. Un sourire encrer sur mon visage, je passe le bouquet par l’entrebâillement de la porte en disant : « Un bouquet de roses blanches pour mademoiselle Louàne Steelman, de la part d’un certain monsieur Grayson. » Ouvrant en grand la porte je lui offre un large sourire alors que mon cœur bat à la chamade, j’espère seulement ne pas trop la déranger, mais surtout, j’espère qu’elle est heureuse de me voir.